Présentation des enjeux environnementaux de la façade (milieux et espèces)

La façade Sud-Atlantique comporte une richesse d’habitats marins et littoraux. Le Golfe de Gascogne est particulièrement représentatif des habitats sédimentaires qui occupent plus de 95 % des habitats marins.

On distingue les côtes girondine, landaise et le plateau continental sous influence océanique et les zones plus abritées (pertuis, baies et estuaires), milieux plus ou moins envasés, où se développe une diversité d’habitats propice au développement de la vie aquatique : les plus grands herbiers français de zostères (le bassin d’Arcachon abrite 48 % des herbiers de zostère naine de France, plus de 1300 ha dans la mer des Pertuis), les récifs d’hermelles, les Prés-salés (3300 ha sur le littoral de Charente-maritime et l’estuaire de la Gironde) et d’autres habitats particuliers de surfaces plus limitées : bancs de maërl, huîtres plates.

La côte Basque, par ses falaises plongeant dans l’océan contraste également avec le littoral sableux des Landes et de la Gironde. On y retrouve de nombreux récifs et l’imposant gouf de Cap Breton, dont la particularité est sa proximité avec la côte. En effet, seul 30 canyons côtiers sont répertoriés dans le monde.
Les habitats côtiers sont enrichis par les panaches fluviaux, dont celui du plus grand estuaire d’Europe qu’est la Gironde. Ces zones d’interface terre-mer constituent des secteurs de nourriceries et de frayères privilégiés pour les espèces halieutiques.

Plus au large, on retrouve plusieurs particularités géomorphologies :

  • Le plateau de Rochebonne, pics rocheux au sein du plateau continental présentant une diversité exceptionnelle d’habitats ;
  • Au sud du golfe de Gascogne, des structures de roches carbonatés formées par des émissions de méthane froid (unique en France) ;
  • À la rupture du plateau continental (talus), les canyons de la façade Sud-Atlantique, hot spot de biodiversité, sont particulièrement riche en gorgones, crinoïdes, éponges et huîtres.

La façade Sud-Atlantique joue un rôle majeur pour le maintien des populations d’oiseaux marins tout au long de l’année. Cinq sites d’hivernage, au sein de la mer des Pertuis et du bassin d’Arcachon, sont répertoriés comme présentant des effectifs importants au niveau international. À titre d’exemple, 25 % de la population mondiale des bernaches à ventre sombre hiverne sur le Bassin d’Arcachon. En période de nidification, le banc d’Arguin accueille la plus grosse colonie de sterne caugek de France (plus de 20 % des effectifs) et la mer des Pertuis accueille 10 % de la population nationale des avocettes élégante. Au large, des espèces remarquables comme le puffin des Baléares (menacé au niveau mondial) sont présents en hiver sur tout le golfe de Gascogne et plus spécifiquement au niveau de la zone de concentration du Gouf Cap Breton.

Concernant les mammifères marins, le Sud du golfe de Gascogne constitue une zone majeure pour les grands cétacés (baleines à bec, rorqual commun, globicéphale noir, cachalot), les concentrations d’espèces observées sont parmi les plus fortes d’Europe. Quant aux petits delphinidés, ils sont présents en abondance sur l’ensemble du plateau.

Enfin, plusieurs espèces d’élasmobranches (raies et requins) présentant des statuts de conservation très défavorables au niveau mondial, sont présentes au sein du bassin d’Arcachon, de la mer des Pertuis jusqu’au Plateau de Rochebonne.

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