Santé des gens de mer
Missions d’un service de santé au travail.
Les missions du service de santé des gens de mer (SSGM) sont de deux ordres :
• mission régalienne : aptitude à la navigation, participation aux visites de sécurité des navires et aux commissions de sécurité ;
• santé au travail : aptitude aux postes de travail, étude de postes de travail.
Si ces deux types de missions apparaissent en théorie bien distinctes, dans la pratique elles se confondent.
Lors de la visite médicale du marin réalisée dans son cabinet, le médecin des gens de mer se prononce en même temps sur l’aptitude à naviguer et sur l’aptitude au poste de travail.
Lors de son passage à bord, le médecin des gens de mer prend en compte les conditions de sécurité et les conditions de travail.
Cette double facette de son activité différencie le SSGM d’un centre d’expertise du personnel navigant de l’aviation par exemple qui ne s’occupe que de l’aptitude médicale à piloter ou d’un centre de médecine du travail qui ne s’occupe que de l’aptitude au poste de travail.
Contrôle des navires par le service de santé des gens de mer.
La prévention contre les addictions.
Le conseil supérieur des gens de mer a demandé à la direction des affaires maritimes de mettre en œuvre une politique volontariste de prévention des addictions chez les marins.
Les consommations de substances psychoactives chez les gens de mer français sont supérieures à celles observées chez les actifs d’autres secteurs d’activité. Deux études menées en 2007 et 2013 par le laboratoire UMRESTTE et le service de santé des gens de mer ont corroboré ces données.
L’action de la Direction des Affaires Maritimes (DAM) comprend une campagne d’information à l’intention des élèves des lycées professionnels maritimes et de l’École nationale supérieure maritime, des outils de prévention élaborés et mis à disposition des entreprises maritimes et un dépistage biologique systématique de la consommation de drogues pour les personnes entrant dans la profession ou exerçant des fonctions de conduite de navire.
La plaquette « la mer est dangereuse, n’en rajoutons-pas » est l’un des outils de prévention de la campagne « Pas d’ça à bord » destinée aux entreprises maritimes. Cette action a été élaborée par la DAM en collaboration avec l’institut maritime de prévention (IMP) de Lorient et avec le soutien financier de la MILDECA (mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives).
Les outils de prévention comprennent aussi une affiche et deux courtes vidéos de sensibilisation. Elles sont à la disposition des entreprises maritimes pour pouvoir être diffusées sur les navires et provoquer un débat quant à la place des consommations d’alcool ou de drogue à bord.
Les mesures de protection contre le CORONAVIRUS.
Recommandations sanitaires pour les relèves d’équipage :
L’organisation de la relève des équipages doit s’adapter aux contraintes imposées par la lutte contre le coronavirus : confinement, difficultés d’acheminement des relèves, règlements imposés par les autorités sanitaires des États.
L’objectif est double : ne pas introduire le virus à bord en embarquant des personnels porteurs du virus, pouvoir acheminer le personnel débarquant malgré les restrictions d’accès imposées par certains pays et l’annulation de nombreuses liaisons aériennes.
Liens à consulter pour plus d’informations :
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https://www.ecologie.gouv.fr/covid-19-ministere-mer-agit-aider-marins-rentrer-chez-eux